Retour tardif (panne d'ordi oblige) sur cette belle journée de début juillet!
Ne me sentant pas d'attaque techniquement pour faire la transalp vtt avec le reste du groupe, je m'étais inscrit sur la Marmotte un peu par hasard. Le temps de le faire savoir sur le forum et moins de 24h après, c'était complet! Il y a intérêt à être là dès l'ouverture du site pour participer à cette cyclo qui me faisait de l'œil depuis quelques années déjà.
Levé à 6h sur les hauteurs de l'Alpe d'Huez pour prendre le départ de la dernière vague à Bourg d'Oisans à 7h50, j'aborde les 15 kms de descente sous une certaine fraicheur. Le monde au départ est impressionnant puisque 7500 personnes
s'apprêtent à en découdre avec cette mythique épreuve.
Les premières bornes se font sur le plat mais c'est d'assez courte durée puisque le Glandon se présente déjà pour environ 20 kms d'ascension. Cette "entrée" passe bien et le peloton est bien étiré. Il n'y a pas d'encombrement ni la moindre gêne sauf au premier ravito où c'est un peu la cohue
La descente du Glandon n'est pas chronométrée depuis quelques années maintenant suite à plusieurs décès de cyclistes trop téméraires...
Vient alors directement le "plat de résistance" avec l'enchainement des cols du Télégraphe et du Galibier soit 30kms de grimpette
Là aussi je gère tranquillement et ça passe bien jusqu'à ce que la pluie fasse son apparition pour le dernier tiers du Galibier. Arrêt pour mettre ma veste coupe-vent qui ne me protégera guère que quelques minutes. Pas mal de collègues du jour sont à la dérive soit à pied soit en slalomant péniblement. Que ce sera dur pour eux de boucler la suite...
J'aborde la pente descendante satisfait de ne pas avoir rencontré de soucis mais ça ne durera pas longtemps! Il fait 4° au sommet et c'est le déluge. Je plafonne à 25 kms/h là où ça passerait facilement à plus de 60 sur le sec! Je n'y vois rien et surtout je claque des dents! Je tremble de froid et je dois être très vigilant pour ne pas me casser la figure
Finalement, c'est le seul moment de la journée où je me demande un peu ce que je fais là! Sur les derniers kms de la pente, j'ai un coup de pompe carabiné qui m'oblige à m'engueuler pour rester vigilant. Paradoxal pour une belle descente de près de 40 bornes.
Le dernier ravito arrive à point à Bourg d'Oisan pour se refaire une santé et c'est avec sérénité que j'aborde le "dessert" à savoir les 13 kms et les 21 lacets de l'Alpe d'Huez. Je m'étonne à "jouer" avec 2 jolies cyclistes qui ont le même rythme que moi. Rien de tel comme émulation de fin de parcours. Je parviendrai sans aucune galanterie et avec beaucoup de plaisir à les décrocher dans le dernier km. Chacun son exploit ma fois!
Quel plaisir de franchir l'arrivée même à une très anodine place de milieu de peloton en 9h20.
Quelle bien belle journée...